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Médecines complémentaires

De l’aspirine pour vos animaux ? Et pourquoi pas ?

par Nadège GODFROY

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L’aspirine, de son doux nom scientifique « acide acétylsalicylique », est utilisé depuis des années pour soulager la douleur. Vous savez certainement, qu’à l’origine, l’aspirine était issue du Saule Blanc, mais êtes-vous réellement incollable sur les multiples propriétés de cette plante ?

 

A la base, un seul et unique arbre 

 

Le Saule Blanc (Salix Alba) est un arbre courant dans l’hémisphère nord. L’écorce des rameaux contient notamment des glycosides phénoliques qui comportent la salicine et ses dérivés. Ses chatons et ses feuilles peuvent également être utilisés en phytothérapie.

Dans l’organisme, la salicine se transforme en acide salicylique. Cette molécule est très proche de l’acide acétylsalicylique, plus connu sous le nom d’aspirine. Les propriétés et modes d’actions sont identiques, avec des effets secondaires digestifs en moins. Attention : les contre-indications de la salicine sont identiques à celles de l’aspirine !

 

La salicine à de nombreuses propriétés 

 

La salicine a plusieurs actions :

  • Elle fait baisser la fièvre, en réduisant la production de prostaglandines dans l’hypothalamus, thermostat de la température corporelle ;
  • Elle diminue la douleur, en bloquant les hormones responsables des messages transmis aux récepteurs de la douleur dans le cerveau ;
  • Elle évite la formation de caillots sanguins, en inhibant la cyclo-oxygénase, enzyme qui joue un rôle important dans l’agrégation des plaquettes sanguines.

On comprend ainsi pourquoi les extraits de saule sont couramment utilisés pour soulager la douleur et faire baisser la fièvre. Ses propriétés anti-inflammatoires sont également intéressantes en cas d’arthrite ou de rhumatismes.

Des études ont démontré des propriétés antimicrobiennes modérées contre Pseudomonas et Staphylococcus ainsi que des propriétés antifongiques contre Candida.

Le Saule a d’autres cordes à son arc, moins connues : vertus vermifuges vis-à-vis de Haemonchus contortus, Ostertagia, Dictyocaulus mais aussi des activités antioxydantes et neuroprotectrices.

 

Et chez les ruminants ?

 

L’utilisation sur petits ruminants comme alternative aux molécules classiques antidouleurs a été largement étudiée en Nouvelle Zélande.

Chez la vache laitière, ce sont surtout les propriétés sécrétoires du saule qui sont exploitées. Le saule entraine une augmentation de 70 % de la salivation (sachant qu’une vache produit habituellement entre 90 et 190 litres de salive par jour… !) Riche en bicarbonates, la salive a un fort pouvoir tampon. Cette hyperproduction est donc favorable pour maintenir le pH du rumen. De plus, la salive apportant de l’eau, elle permet d’humidifier le bol alimentaire, créant un milieu liquide dans le rumen qui est dépourvu de glandes sécrétoires et facilitant ainsi la déglutition. Vous comprenez maintenant pourquoi le Saule Blanc entre dans la composition du noyau d’extraits de plantes qui constitue la gamme des minéraux Lacta’Nat® ?

 

Enfin, dans certaines régions, les rameaux et feuilles de saule sont utilisées comme fourrage avec une assez bonne valeur nutritionnelle.

Pour résumer en quelques mots : les extraits de Saule Blanc regorgent de propriétés intéressantes qui justifient qu’on les propose aux animaux d’élevage.

 

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